Boule au ventre, gorge serrée, perte de moyens, sueur froide, difficultés à vous endormir, insomnies, ruminations….. Autant de maux qui résonnent en la plupart d’entre nous. Mais au-delà de ces symptômes vous êtes vous déjà intéressés à votre relation au stress ? Qu’est ce qui entre en jeu dans cette relation? Qu’est que cela vous signifie? Est-ce la situation en elle-même que je peux qualifier de stressante ou la relation que j’ai à cette situation?

La sophrologie en matière de gestion du stress

Écouter:

  • Son corps
  • Ses émotions,
  • ses besoins (les identifier), de quoi j’ai besoin ?

Connaître:

  • Ses agents stresseurs : situations provoquant un stress,
  • Ses limites,

Apprendre

  • À dire non (posture corporelle)
  • À gérer son temps,
  • À prioriser : urgent, pas urgent,
  • À prendre de la distance (empathique/sympathique)
  • À lâcher prise (ce que l’on ne peut pas maîtriser)
  • À relativiser, à positiver,

La sophrologie se définit comme un ensemble de théories, techniques et méthodes créées pour constituer une école scientifique inspirée par la phénoménologie et spécialisée dans l’étude et le développement de la conscience humaine.

Elle offre des stratégies d’activation des ressources de chaque individu en mobilisant les capacités de sa conscience, elle est en quelque sorte « une gymnastique de la conscience ». Elle propose des exercices pratiques pour développer et renforcer ses capacités de bien-être, d’adaptation, et d’évolution, autant dans sa vie professionnelle que personnelle. Elle privilégie avant tout l’expérience vécue et l’autonomie.

LA CAPACITE D’ADAPTATION

Au delà d’un bon équilibre, l’objectif d’un travail sur la gestion du stress est d’accroître les capacités d’adaptation d’une personne face aux situations qu’elle est susceptible de rencontrer, que ce soit dans sa façon de les vivre ou dans l’efficacité des ses réactions.

Pour cela l’entraînement sophrologique va consister à optimiser quatre étapes que l’on doit gérer pour être efficace :

  1. Gérer les éventuelles émotions : ce qui permettra de garder un degré de réaction physiologique cohérent avec la situation. Au delà des techniques visant à gérer l’intensité de ses émotions, celles-ci seront considérées comme des signaux positifs qui indiquent que l’on a du mal à s’adapter à la situation. Chaque émotion va donner des indications spécifiques pour adapter soit son comportement (cohérent avec un contexte et un objectif) soit sa façon de voir les choses (réalité déformée, rigidité, croyances)
  2. Accepter ce que l’on ne peut pas changer : c’est ne pas perdre de temps et son énergie sur les éléments d’une situation qui ne changeront pas. Cela permet de déployer tout de suite son énergie vers les étapes 3 et 4. Accepter consistera à élargir sa façon de voir les choses, à donner du sens, ou à travailler ce qui nous implique dans la relation à ce que nous avons du mal à accepter. Ainsi, chacun pourra prendre conscience qu’il lui appartient de choisir comment appréhender un événement (je ne suis pas mon problème, alors quelle est la place que je choisis de lui donner).
  3. Définir ses objectifs : c’est raisonner en termes de solutions et non en termes de problèmes. C’est se demander face à une situation : qu’est-ce que je veux ? Prendre une décision, savoir clairement ce que l’on veut dans une situation implique de la confiance en soi (Sinon ne pas avoir ce que l’on veut pourra être une façon de na pas affronter les choses) et une bonne connaissance de soi et de ses valeurs. La conscience de ses valeurs, leur hiérarchisation, permettra de savoir quel est l’objectif prioritaire dans une situation et ainsi de passer sans perte d’énergie à la quatrième étape.
  4. AGIR : agir efficacement, c’est utiliser son stress vers un objectif clair. Agir pour changer les choses ou agir pour modifier notre manière de vivre, mais dans tous les cas AGIR.

Les difficultés relatives à cette étape vont amener chacun à identifier les points sur lesquels il doit améliorer son efficacité, souvent en terme de confiance en soi. Mais aussi en termes de souplesse d’adaptation et de créativité.

La vie se résume à la gestion quotidienne de 2 espaces : un espace intérieur – nous-mêmes – séparé du monde extérieur dans lequel nous naissons, nous grandissons et dans lequel nous pouvons nous épanouir. Nous devons en permanence nous adapter à notre milieu extérieur, nous pouvons aussi l’adapter à nous.

Il peut également nous détruire, par stress excessif par exemple. Il nous faut intégrer au mieux la réalité et les potentialités de ces deux espaces, saisir au mieux leurs données pour les gérer plus efficacement. Pour cela, il existe en nous une force d’intégration remarquable, le formidable instrument d’observation qu’est notre conscience.

Tous nos organes et leurs fonctions ont une orientation physiologique pour réagir aux variations du monde extérieur et s’y adapter, mais également une orientation pour nourrir notre espace intérieur et le renforcer.

Le stress est la stimulation de notre physiologie, la mise sous pression de notre physique et de notre mental. Il produit une libération de nos énergies  pour nous permettre d’agir et de nous adapter. Le grand malentendu de notre siècle est une stimulation excessive, sans possibilité d’évacuation et de libération.

Nous avons été éduqué pour apprendre à utiliser notre conscience loin dans le temps et dans l’espace de notre milieu extérieur. Par contre, nous allons peu souvent en nous-mêmes. Notre conscience occidentale est peu pénétrante et reste quasi toujours à fleur de peau. Notre culture occidentale moderne n’a favorisé qu’une de nos deux polarités : celle du stress, de nos dépenses d’énergie vers le monde extérieur.

La sophrologie caycédienne permet de rééquilibrer la bipolarité de notre physiologie et de mieux profiter de l’effet porteur de nos stress positifs, tout en maîtrisant mieux nos stress négatifs.

La réussite d’une existence harmonieuse passe nécessairement par un équilibre développé autour d’oscillations de plus en plus larges : oscillations qui pénétreront de plus en plus profondément et de plus en plus loin dans notre polarité .

Apprendre à gérer et à maîtriser son stress, c’est aussi savoir déceler les situations qui provoquent une réaction de stress pour ensuite trouver la solution adaptée.

Trois types de réactions nous permettent de savoir si nous sommes en situation de stress :

  • Les réactions physiques (maux de tête, fatigue générale, troubles digestifs, sommeil irrégulier, etc.)
  • Les réactions psychologiques (anxiété, susceptibilité accrue, irritabilité, inquiétude, perte de confiance et image négative de soi, etc.)
  • Les réactions comportementales (oublis fréquents, réaction d’isolement, refus des responsabilités, tendance au laisser aller, indifférence envers les autres, etc.)

Il est nécessaire d’analyser les situations, les circonstances d’apparition de ces symptômes. Lorsque nous serez parfaitement conscients des symptômes et des causes, vous pourrez agir en utilisant des techniques que nous avons apprises.

Trois axes de travail :

Trois ensembles de techniques efficaces vont nous permettre cette gestion du stress. Se relaxer ne signifie pas nécessairement s’allonger et dormir une heure. Il existe des techniques spécifiques qui permettent en relativement peu de temps de reprendre le contrôle de soi.

  • Première technique : la respiration consciente et profonde. Nous concentrons notre attention sur notre propre activité respiratoire.
  • Seconde technique : la visualisation d’images : chaque image produite par notre esprit a un effet déterminable sur notre organisme. Une image forte et apaisante qui nous suggère la paix, la tranquillité et le bien-être nous permettra de ressentir tous les éléments positifs qu’elle provoque.
  • Troisième technique : la relaxation musculaire. Pratiquée pendant quelques instants seulement, cette relaxation a le pouvoir de se concentrer sur soi-même, sur son organisme.

La relaxation est un moyen de détente hors sommeil qui amorce une décroissance des tensions, pour démarrer un autre système de fonctionnement qui, au lieu d’accéder sans cesse vers un but impossible à atteindre, donne des périodes de repos, de récupération, de reprise des forces mentales.

En développant cette connaissance de Soi avec une pratique régulière, la sophrologie vise à l’autonomie de chacun. Afin que chaque personne accompagnée puisse intégrer naturellement dans son quotidien tous les bénéfices de la démarche.

La gestion du stress en sophrologie ne se limite pas seulement à quelques techniques de relaxation pour gérer le symptôme, bien sûr cela pourra vous apporter quelques bénéfices à court terme. Mais l’intérêt de cet accompagnement est bien au-delà : une véritable démarche de prévention de santé. 

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Vous souhaitez mieux vivre votre stress ?  N’hésitez pas à prendre rendez-vous.